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Mon
parcours apicole. Originaire de la campagne, j'ai
toujours connu les abeilles. A 12 ans, je capturai mon
premier essaim
sans protection, celle-ci n'étant
pas connue. Le rucher se composait de 6 à
7 ruches simples, en paille ou en bois. J'ai ainsi pris
la charge du rucher jusqu'au service militaire, qui fut fatal à mes abeilles restées
sans surveillance deux
ans et demi. A mon retour, je n'avais plus ni ruches
ni abeilles. Durant mon absence, il y avait eu une épidémie
dans la région qui avait détruit tous
les ruchers, il ne restait que deux ou trois ruches
habitées par une colonie dans chaque commune. Puis
dix-neuf ans se sont écoulés sans avoir la possibilité
d'élever de nouveau des abeilles (1961-1980). En 1980, j'ai disposé d'un terrain pour
recevoir une colonie que m'avait offerte un ami. J'ai donc pu prendre un nouveau départ
apicole avec cette fois-ci des ruches à cadres
mobiles, des "Dadant"
pastorales 10 cadres. La première année
fut très difficile. J'ai fait appel aux conseils
d'un apiculteur amateur qui avait 40 ans d'expérience.
Sa devise était: "Si toi tu ne sais pas,
elles (les abeilles) elles savent, et si la possibilité
existe, elles feront le nécessaire pour perpétuer
l'espèce". J'ai ainsi pu progresser dans ce passionnant
divertissement qu'est la connaissance des abeilles.
En 1995, j'ai suivi un cours d'élevage des reines
dispensé par Jean Riondet auteur du livre
"Un rucher dans mon jardin" édité chez Nathan.
Mon premier essai m'a donné 18 reines, ce qui
était une réussite pour moi, mais beaucoup
trop pour mon petit rucher. Il m'était toujours
très dur de sacrifier une reine. En 1997, les
agriculteurs qui étaient dans le rayon de butinage
de mes abeilles ont pris leur retraite. Un éleveur aux méthodes modernes
les remplaça avec un important troupeau, le broyage de la végétation
des talus s'intensifia, ce qui eut comme répercussion la disparition
de toutes sources de nectar indispensable à
la pratique de l'apiculture. Avant,10 ruches me récoltaient
environ 10 kilos chacune, actuellement, même les
deux ruches de mon voisin ne récoltent plus assez pour
survivre. Dix-sept ans après ce nouveau départ,
j'ai donc dû arrêter une nouvelle fois.
L'évolution
de l'agriculture pèse d'une façon négative
sur l'apiculture. Il y a 50 ans, dans ma région,
une ferme était de 13 à 20 hectares avec 6 à
10 bovins. Maintenant c'est plus de 100 hectares et une centaine
voir plus de têtes de bétail dans le cheptel. J'ai
recensé en 1950 dans chaque ferme environ 15 cultures différentes,
en 2003 il n'en reste que deux, l'herbe pour l'élevage et
le maïs à ensilage pour les laitières, les bois
de taillis pour le chauffage remplacés par des résineux.
Plus de cultures, désherbants pour les adventives, ensilage,
résultat, plus de fleurs pour les abeilles,pas de miellée, en plus les
colonies
subissent les pesticides et varroa. Lorsqu'il y a peu de miellée
il faut peu de colonie, un équilibre fleurs abeilles est
indispensable, ou, l'apiculteur doit intervenir et nourrir pour
ne pas voir ses abeilles mourir de faim. Ceci explique
que les apiculteurs soient obligés après la récolte
de miel de nourrir leurs colonies afin qu'elles puissent arriver
jusqu'au printemps suivant. L'abeille est un des maillons de
la nature, d'en provoquer sa disparition je craint que dans
l'avenir celle-ci nous réserve sa sentence. L'hiver 2005/2006 il y a eu une forte mortalité de colonies,
parfois il ne restait qu'une poignée d'abeilles, alors que dans les ruches il
restait une bonne quantité de miel. Il semblerait que la raison soit une
déficience en pollen de qualité. N'ayant pas une alimentation appropriée la
colonie n'élève pas et meure progressivement par manque de jeunes abeilles. Les
premiers pollens noisetiers et saules ont sauvé les moins affaiblies, colonies
de piètre valeur qui ne produiront rien. Avec une reine jeune transvasée en
ruchette elles repartiront, pour combien de temps?
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